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CHU d’Angers : déconstruction en milieux urbains
Juin 2021
Nos équipes déconstruisent actuellement l’ancien centre de lutte contre le cancer du CHU d’Angers. Avec des murs de béton allant jusqu’à 1,70 m d’épaisseur, les salles de scanner et d’IRM s’avèrent être de véritables bunkers qui requièrent techniques et matériels adaptés. Un gros chantier qui doit se faire tout petit pour perturber le moins possible le fonctionnement du CHU et la vie du quartier.


Construit dans les années 60, le centre de lutte contre le cancer a été transféré en 2015 dans un nouveau bâtiment. Exigus et vétustes, les locaux n’étaient plus adaptés au besoin de l’unité. Notre équipe déconstruction a donc été missionnée par le CHU d’Angers, sous maîtrise d’œuvre d’AD Ingé, pour intervenir sur ce bâtiment de 6 niveaux.
L’équivalent de 3 blockhaus à déconstruire
Les salles d’imagerie médicale nécessitent une construction particulière. Elles doivent être séparées des locaux adjacents par un système de protection contre les rayons X.
C’est pourquoi les murs de béton peuvent atteindre jusqu’à 1,70 m d’épaisseur soit l’équivalent d’un blockhaus. Il faut donc des moyens matériels suffisants pour parvenir à déconstruire ces structures.
Nos équipes utiliseront notre pelle de déconstruction R960 dont la puissance s’avère adaptée à ce type de travaux.
Avant de débuter la déconstruction, une phase de génie civil est nécessaire. En effet, la voirie située à quelques mètres au-dessus du chantier prend appui sur ces locaux de même qu’une partie du CHU. Notre bureau d’études Grands Travaux a donc réalisé le dimensionnement nécessaire au renforcement et au soutien de ces infrastructures.
Concrètement, il nous faudra :
- Vérifier la stabilité des murs existants pour ensuite décider de les épaissir pour en faire des murs poids ;
- Réaliser des bèches d’ancrage en pied pour améliorer la stabilité ;
- Dimensionner des butons provisoires pour permettre la déconstruction et la réalisation d’épaulement en remblais ;
- Dimensionner les étais pour supporter les planchers et permettre le sciage des 2 bâtiments afin qu’ils soient désolidarisés pour l’étape de déconstruction ;
- Vérifier la stabilité des planchers existants pour permettre la circulation des engins nécessaires au chantier ;
- Définir un phasage de déconstruction permettant l’enchaînement parfait de toutes ces étapes.
Un chantier urbain soucieux de son environnement proche
Au-delà des caractéristiques techniques, le chantier doit perturber le moins possible le fonctionnement de l’hôpital et, plus globalement, la vie de quartier.
La proximité des blocs opératoires et du centre ophtalmologique nous a conduit à redoubler d’efforts pour limiter les poussières, le bruit et les vibrations. Nous avons installé des écrans acoustiques, murs de paille, pare-poussières, système de brumisation ++, et nous n’utilisons pas de Brise-Roche Hydraulique (BRH).
Le chantier est fermé en permanence tout en maintenant une voie d’accès pour le SAMU.
D’une durée de 8 mois, les travaux s’achèveront en novembre 2021. Au total, 15 000 tonnes de bétons seront broyées et évacuées vers une filière de recyclage en vue de leur réemploi.